Nous évoquerons également le ciel sur *urlsk* radio,
aujourd'hui il fera beau en France.
Je coupe le contact de ma voiture, la radio s'éteint en même temps que le moteur.
Il est 8h40.
C'est le mot France qui résonnera longtemps dans ma tête.
Comme si je venais d'atterrir.
Comme si je venais d'entendre la voix du pilote d'un avion lorsqu'il annonce la destination d'arrivée:
la température au sol est de 21 degrés Celcius,
le ciel est dégagé,
nous vous souhaitons un agréable séjour.
J'entends résonner au loin la voix de celles et ceux que j'ai connu jadis.
As-tu des nouvelles de C.? Qu'est-elle devenue?
Je crois qu'elle est partie s'installer en France.
Silence...
Ces voix n'existent pas, c'est juste l'écho de mon imagination.
Quelle prétention, celle de penser faire partie des conversations des amis d'autrefois.
"Le ciel est bleu,
la mer est verte,
laisse un peu la fenêtre ouverte"
Quelques paroles prises à la volée,
sur l' album,
de ce film que j'ai envie de regarder en boucle.
Il m'inspire.
Me ramène à mes 21 ans.
Ce riche peintre roumain exilé, marié, qui m'envoyait des fleurs, faisait déposer par son secrétaire un billet d'avion pour Paris dans ma boîte aux lettres, a dû attendre que je me décide à venir, en TGV, un trajet que je préférais m'offrir grâce à mon salaire. Il m'attendait à la gare de Lyon pour m'emmener dans la ville lumière, à sa façon. Pendant quelques heures, une muse à ses côtés. J'étais si froide en ce temps-là, rien ne traversait ma peau. Insensible à la vie. Je n'avais pas la saveur de la belle Adriana, femme libre, séductrice si proche de ses sens, assumant sa féminité jusqu'au bout des ongles. Et pourtant, quelque chose d'elle me rappelle un peu de moi, quelque chose qui faisait tourner la tête des hommes, je ne sais toujours pas pourquoi aujourd'hui. Etait-ce mon âme enfouie et que certains devinaient sous la plastique de ma jeunesse? Etait-ce mes blessures que je n'avais pas encore décryptées et qu'ils voulaient panser? Etait-ce juste l'envie d'une conquête supplémentaire, forcément jeune, pour se rassurer de leur virilité?
j'ai déposé mon costume.
Quitté la scène et même les coulisses.
C'est d'un poétique ... Merci Christiane pour ces mots de velours.
RépondreSupprimerQuelques perles de mélancolie sur de magnifiques aquarelles... toujours autant de douceur dans tes mots.
RépondreSupprimerplonger dans le moelleux de tes bleus
RépondreSupprimerune pure merveille
des bises
merci à toi
plonger dans le moelleux de tes bleus.... que c'est beau, que cela fait résonnance en moi!! merci Mamou
SupprimerIl faut alors un joli cou pour le porter...
RépondreSupprimerJe n'ai pas su faire autre chose que de me laisser bercer par tes mots. C'était bien agréable.
RépondreSupprimerRoger
J'aime beaucoup cette peinture tout en douceur - exactement ce qu'il me faut ces jours pour puiser le potentiel de paix en moi - qui rythme ton texte. Ce regard en arrière, en "souvenance" me plaît. Toujours un plaisir de passer ici, même si parfois j'ai tellement envie de parler que je me tais... :)
RépondreSupprimerQuel beau billet. Qui me laisse songeuse, rêveuse. Rêvant à ma propre jeunesse. Et emportée dans le bleu de tes aquarelles.
RépondreSupprimerLe bleu de l'aquarelle m'emporte vers d'autres lieux de mon enfance.
RépondreSupprimerBon week end.
ah bon sang, que c'est beau ici
RépondreSupprimerEt bien tu vois, ce sont tes mots, cet épisode de tes 21 ans que tu évoques qui me ramènent soudainement à mes 21 ans, à une escapade un peu semblable que j'avais faite... Sais-tu à quel point tu sais faire travailler les âmes? Et tes acquarelles me font penser à du papier buvard, du papier qui absorbe tous les souvenirs et les restitue en des teintes douces et apaisantes. Bisouillis
RépondreSupprimer@ TOUS
RépondreSupprimerLa vie m'a entraînée dans un tourbillon, les obsèques du mari d'une amie, puis celle de ma belle-mère, organisation de la cérémonie religieuse... J'ai eu beaucoup de joie à lire vos mots en écho à ce billet, lorsque j'avais un peu de temps pour venir sur l'espace blog.
Merci d'être là!
Je vous adresse une pensée amicale.
RépondreSupprimerMerci Chri! ;-)))
SupprimerJe t'envoie plein de douceur...à bientôt.
RépondreSupprimerMerci Colo, je prends, volontiers!
SupprimerEn quelques lignes tu parviens à titiller quelque chose de très profond, tu exprimes si bien les souvenirs lointains, enfouis et qui remontent de temps en temps à la surface au gré de nos humeurs, de nos joies, de nos failles.
RépondreSupprimerDélicat et delicieux