Bien sûr,
c'est facile à dire,
puisque je vis dans une maison,
bien au chaud,
un toit sur ma tête,
le poêle souvent allumé,
l'assiette pleine.
Les frontières me dérangent,
les titres de propriété m'agacent,
les territoires délimités,
je fais avec.
Je me sens un coeur nomade,
peut-être même,
tzigane.
Je sais que je peux rire,
lorsque l'ami se manifeste,
et pleurer,
lorsque la vie semble s'en aller.
Le, la tzigane,
c'est celui ou celle qui fait peur,
parce qu'il, elle est libre,
c'est celui ou celle qui dérange,
parce qu'il, elle parle sans détours.
Le, la tzigane,
c'est celui ou celle qui n'a pas de terre,
mais qui est de toute la terre.
C'est celui ou celle,
qui n'est pas inclus dans la communauté officielle.
Ma grand-mère est morte,
le 7 mai 2012.
Je l'ai appris par un faire-part...
Le 22 mai,
elle aurait eu 103 ans...
Je dédie ce billet à Lisa, ma grand-mère.
Merci à eux pour cette belle séance dans la prairie enchantée!
Post-edit: Ici, une image de Lisa sur un billet de mon blog précédent, photographiée lors de sa centième année avec Bianca, qui avait un an.
splendides photos, merveilleux texte, merci pour ce voyage en violon..
RépondreSupprimerMerci de l'avoir fait avec nous!
SupprimerDe tout coeur avec toi.
RépondreSupprimerBienvenue Lise et merci pour tes mots. Je suis contente d'avoir découvert "Philia et agapé" ;-)
SupprimerUne pensée pour Lisa qui a quitté cette terre sans la présence auprès d'elle de sa petite fille...
RépondreSupprimerMerci pour cette belle pensée pour elle.
Supprimerla justesse de tes mots,la beauté de tes photos,
RépondreSupprimerla musique
l'émotion surgit
presque sans limites
ma journée sera pleine
mes pensées sont vers toi
je t'embrasse
Merci Mamou, belle journée à toi, demain car là, il est tard...
SupprimerDes photos belles à couper le souffle et qui me touchent tout particulièrement !
RépondreSupprimerJe suis triste pour toi, pour ta grand-mère à qui tu n'as pas pu dire au revoir "correctement". Les rapports humains sont parfois si compliqués.
Oui, surtout les rapports familiaux je trouve. Trouver sa famille de coeur, se dépouiller de la culpabilité, avancer et trouver la joie d'être au monde de façon plus large. Merci pour tes mots et bien sûr, je suis très heureuse que ces photos te touchent ;-)
SupprimerQue c'est doux ce billet, ça commence avec de tendres photos, et puis, en lisant, on découvre la douleur de la perte, la façon dont c'est annoncé et on a le coeur qui chavire, le coeur tzigane et les larmes aux yeux.
RépondreSupprimerQue c'est parfois difficile et cruel,la vie, la famille......
J'avais besoin de partager cela, j'ai hésité, puis c'est sorti tout seul, merci de partager cet instant, ce chagrin passager.
SupprimerQuand il existe un lien, le lien perdure. Tu lui diras au revoir à ta manière et tu continueras pourtant à sentir sa présence, le lien se prolongera même après la mort, dans la pensée.
RépondreSupprimerJ'en suis certaine... Merci de me le rappeler.
SupprimerQue l'hommage que vous lui rendez ici (et particulièrement la derniere photo, si belle, si subtile et si tendre)adoucisse vos peines. Elles ne s'effaceront pas mais ce que vous nous montrez de votre vie et de votre sensibilité me laisse à voir votre coeur grand ouvert. Ceux qui n'en veulent pas appauvrissent le leur, pas le votre.
RépondreSupprimerJ'arrive dans votre univers avec peut-être de gros sabots, mais le partage est tellement important parfois !
Bienvenue Marie-Pierre! ce ne sont pas là de gros sabots, mais de bien jolis pieds qui marchent à petits pas légers et gracieux. Merci pour cela et pour ces mots consolateurs.
SupprimerTes photos sont magnifiques, ta grand mère en serait surement très fière...bises
RépondreSupprimerMerci, bises
SupprimerTristesse et joie ... la vie.
RépondreSupprimerDe belles pensées t'accompagnent.
Merci!
Supprimer??
RépondreSupprimerSPAM ou vraie question?
SupprimerMerci pour le lien le texte qui suit la photo est ad hoc, parfait
RépondreSupprimerParfait qui dit
C'est un traumatisme cette nouvelle ainsi arrivée
qu'en aurait-dit Lisa ?
Finalement, au moment de notre mort on ne contrôle plus le rapport aux autrs qu'on laisse derrière. Ma mère est morte dans un chaos entre nous ses enfants. des très chers pour elle n'étaient pas aux funérailles pour toutes sortes de raison, de santé, de bagarres anciennes entre ceux qui restaient et dont elle n'était pour rien, elle.Sa soeur, par ex, n'était pas là ni ses filles, ses nièces donc, qu'elle adorait. cela m'a donné du recul. ce qu'on voit n'est pas ce qui est, me suis je dit. Son fils, mon frère, pleurait et faisait un cirque de pathos alors qu'ils avaient des relations plutôt dures et qu'il l'a méprisait souvent. Tout se renverse comme une crêpe et bcp des aimés ne sont pas à la bonne place au bon moment...au moment de notre mort. tout ce qui compte, donc, est ce qui fut vivant et l'intemporel s'installe chez lui dans ce moment. Quitter. Mais on reste là où on est toujours resté. Voilà pour toi, voilà pour Lisa.
Biz
Merci pour tes mots Laure.
SupprimerNous sommes bien maladroits, les occidentaux, face à la mort et tout ce qui l'entoure.
Je crois que c'était le souhait de ma grand-mère que seules ses filles et leurs maris soient présentes. Mais il n'était pas interdit à ma mère (la fille de lisa) de me contacter de façon plus personnelle, de donner quelques informations sur les derniers instants de ma grand-mère, s'est-elle juste endormie? a-t-elle souffert? quelques mots de sa part ajoutés sur la carte n'auraient pas été de trop.... et l'occasion de se manifester).
Moi aussi je te dis merci Laure... tes mots me ramènent au départ de ma Maman, il y a 8 ans... Christiane, je te mets un commentaire plus bas...
SupprimerBouleversée... Le deuil est plus difficile, plus douloureux dans ces circonstances. Il reste, terriblement vivants tous les souvenirs que tu gardes au fond de toi, qui te sont précieux... et puis le temps qui, s'il ne résout rien, apaise aussi.
RépondreSupprimerMerci pour ces magnifiques images et cette musique...
Beaucoup de souvenirs traversent mon esprit ces derniers jours, en effet. Des couleurs, des odeurs, des images, plein!
SupprimerMerci de ces quelques mots déposés!
Larmes du matin... celles de la grâce, celles de la vie... la journée commence bien
RépondreSupprimerBienvenue Fanny-anosenfants!
SupprimerLa vie et la mort, intimement liées.
Ton post est très émouvant... merci
RépondreSupprimerBisous ✰✯✮ Laure ✮✯✰
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
Bienvenue Laure.
SupprimerMerci pour tes mots et le récit de la rencontre avec Stella, très très beau! je vais suivre!
Cette musique me donne la chair de poule.... et les images de tes enfants dans ce grand champ de fleurs semblent sorties d'une époque qui n'existe pas. C'est très beau. Qu'importe ceux qui n'ont pas su ou qui n'ont pas voulu t'informer plus vite, je suis sûre que l'âme de ta chère grand-maman veille sur toi et la famille que tu t'es construite toute seule. Elle seule compte. Je t'embrasse et t'envoie toute ma sympathie. Sincèrement.
RépondreSupprimerMerci Spiruline.
SupprimerJe crois bien que tu as raison!
Emouvant et tragique. Merci.
RépondreSupprimerCauchemardesque parfois, la relation à ma famille qui m'était si précieuse enfant et qui s'est dégradée lorsque je suis devenue un peu plus "moi".
SupprimerJe ne peux plus visiter ton blog, et ne sais comment faire pour m'annoncer.
Quelle magnifique série de photos! Ca, c'est dit, maintenant je vais te lire...
RépondreSupprimerElle est difficile, cette cassure, cette césure... peut-être encore plus dans le deuil. Je suis avec toi en pensées.
RépondreSupprimerMerci Sarah!
SupprimerC'est un texte si doux et si dur. Tes photos sont magnifiques et sont un tendre hommage à ta grand mère... plus de cent ans, c'est beau et le souvenir que tu en as perdurera et t'accompagnera. J'aime ton texte si vai sur le peuple tzigane, la liberté à s'approprier et la peur qu'elle sucite. Tu sais rester toi et c'est très beau, reste comme tu es même si ce n'est pas toujours le chemin le plus simple, c'est le tien.
RépondreSupprimerNon, pas simple...
SupprimerMerci pour tes mots Brizou!
Cette musique, ces photos, et surtout ton texte, magnifique, font chavirer mon cœur. Tu m'as fait sortir de mon silence.
RépondreSupprimerJe pleure avec toi cette perte, qui me rappelle celle de ma propre Abuelita.
Tu es définitivement d'ailleurs ma chère Christiane, de partout à la fois sans doute. Un cœur tzigane, du sang latin, des cheveux méditerranéens... et le langage du cœur surtout
Merci de partager ces émotions avec nous
Un beso y un abrazo muy fuertes
Gracias et écris bientôt, sur la balançoire!
Supprimerd'abord l'enchantement, tes images et cette musique, tes enfants en liberté, le violon tzigane et le vent sur les fleurs de la prairie enchantée. Et puis les larmes aux yeux alors que la musique s'éteignait, à la lecture de tes mots. Si triste. Mais quelle absolue beauté ici. Et le silence, pour toi et Lisa que tu n'as pas revu.
RépondreSupprimerCela me touche que ces images, immobiles, montrent et suggèrent le mouvement. C'est certainement ce que je cherche en faisant des images. Merci Amélie, pour ce doux écho à ce billet.
SupprimerMagnifiques photos et texte... On sent l'âme de ta Grand-mère si bien accompagnée....
RépondreSupprimerD'abord bravo et merci pour ces images si poétiques... et pour le reste douces pensées... les histoires de familles ne sont, elles, pas toujours douces. Loin s'en faut...
RépondreSupprimerJ'arrive bien tard... Je suis triste pour Lisa, pour toi, pour la dureté que l'on t'impose et qu'on s'impose par la même occasion. Je ne peux pas croire que faire mal aux autres signifie s'épargner ou se soulager.
RépondreSupprimerUne Lisa est déjà sur ma liste que je lis chaque année. Elles auraient eu à peu près le même âge. Tendres pensées.
Merci Lune,
Supprimercontente de voir ton nom ici. Vraiment!
Je ne sais pas si tu verras ce message.
La ressemblance entre Noé et Bianca est frappante !
RépondreSupprimerSinon les photos sont magnifiques, comme toujours ! :)
A bientôt ! ;)