dans la journée de vendredi,
que l'air était encore doux.
Une nuit d'été,
peut-être la dernière avant l'automne.
Juste avant de m'asseoir face à ce ciel étoilé,
je voulais partir,
m'isoler,
marcher.
J'ai eu peur dans le noir.
Je suis revenue,
trouvant refuge sur ce petit banc
à trois mètres devant la porte de la maison,
celle que je venais de claquer
quelques minutes auparavant.
J'ai pu entendre le chant des grillons,
le calme de la nuit,
voir les lumières au loin,
qui m'indiquaient des villages encore éveillés,
et les signaux clignotants,
d'un avion très haut dans le ciel,
imaginé dans quel pays j'aimerais filer (fuir?),
si j'en avais la possibilité.
Aucune contrée ne s'est présentée dans mon imaginaire.
J'ai senti que le noir de ce ciel n'était supportable
que dans la mesure où je savais,
avec certitude,
que le jour serait là demain.
En quelques secondes,
une constellation d'années a défilé dans ma mémoire,
celles des plus lointains souvenirs,
de l'enfance,
la vingtaine,
la trentaine,
la quarantaine...
jusqu'à cet instant de la nuit, où tout semblait soudain immobile.
Puis j'ai remis ma casquette de maman,
pour retourner vers ceux que j'avais laissés.
Ma petite puce fiévreuse a dit à son frère,
malades tous deux depuis plusieurs jours,
et toi,
tu voudrais aussi y aller
en Italie?
J'ai compris, en les écoutant,
qu'ils avaient discuté avec leur père et leur frère aîné
d'un projet de voyage
alors que je rêvais d'évasion loin d'eux.
Malgré les apparences, ce sont peut-être deux choses conciliables : un voyage en famille en Italie, et une évasion solitaire ?
RépondreSupprimerBonjour Douce Terre Indienne..
RépondreSupprimerIl tombe et tombe des déluges d'eau...Il fée froid et le ciel est si noir que je n'aperçois plus les sommets...
Je pleure...Mélancolie,nostalgie de cette fin d'été de savoir que l'on descend,que les nuits seront plus longues...
Alors je lis tes mots sur ce ciel d'été de vendredi,cette acceptation du noir mais avec cete espoir fou de la lumière du lendemain matin... Je ne suis pas un oiseua de nuit un papillon de nuit,j'aime la lumière celle qui éblouit illumine..
Je t'imagine partant de chez toi allant marcher et puis revenir sur ce petit banc peut être de bois ,peut être fée par toi, et t'asseoir là tout simplement en rêvant de partir,de t'en aller,de t'envoler en Toscane peut être...
Et je t'imagine rentrer et retrouver tes petits malades en cette transition été automne où nos réserves s'épuisent et où le rythme de la rentrée les a peut être affaiblis...Et entendre des mots de partance,de voyage...
Alors tu ressens ce besoin de quitter un peu ta colline,d'aller ailleurs...?
Il pleut fort,la neige a du tomber à 1500m mais cet am je m'habillerai chaudement et à 1200m j'iraidans la grange porter la nourriture aux petits chats...j'ai peur pour eux,j'ai mal à eux de l'hiver qui viendra...Accepter accepter...
Je souhaite que ta semaine soit belle et douce,que tes enfants retrouvent leurs petites plumes et leur énergie et que tes rêves te portent...ainsi que ta douce vie sur ta colline avec les chevaux...
Qu'il est beau encore ce texte! Grave, émouvant.
RépondreSupprimerUn petit voyage en terre Nîmoise ???
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup beaucoup tes illustrations... et, en fait, j'aime beaucoup beaucoup terre indienne, même plus que la bonne heure... Et toi, tu sens aussi que tu te rapproches de toi-même ? Un blog, c'est une psychothérapie, c'est vrai...
RépondreSupprimerah ! la bonne distance : quête de tous les jours !
RépondreSupprimerCe doit être l'automne qui chamboule...
RépondreSupprimerCe doit être l'envie de savoir que nous pouvons être un et multiple à le fois...personnellement ça me fait un peu peur...et c'est pourtant pas si mal...
J'ai été émue par ton texte jusqu'aux picotements dans les yeux ...
En descendant à Carqueiranne vendredi soir nous avons croisé cinq vols d'oies qui remontaient vers le nord...
J'ai pensé à toi en souriant ...
Des bises à tire d'ailes...
PS je t'envoie les paysages de mer et de calanques admirés samedi sur l'île de Porquerolles...
Ton texte me berce, tes dessins m'emmènent très, très loin. Merci à toi!
RépondreSupprimerJe t'ai lu et soudain j'étais là, à côté de toi, sur ce petit banc. Peut-être n'aurions nous pas eu, à ce moment précis, les mêmes pensées ... peut-être ? Les nuits d'été sombres et étoilées m'ont souvent poussées à l'introspection, alors oui, nous aurions partagé ce moment ensemble.
RépondreSupprimerTes 2 dessins me touchent beaucoup, ils sont forts et pourtant si simples en apparence.
Voyage au-dedans, voyage au-dehors pour des retrouvailles au lieu même du départ... Bien amicalement
RépondreSupprimerJe te comprends... Souvent je rêve de pérégrinations, et soudain je me dis: "mince! et eux?"... et l'idée de Anne est séduisante!
RépondreSupprimer@Anne, oui, en effet. C'était juste "mignon" de voir que nous pensions chacun de notre côté "évasion".
RépondreSupprimer@Une Hirondelle, j'aimerais parfois savoir plus de toi, merci pour tes écrits, et... si tu ouvrais un blog? Je suis sûre que nous serions plusieurs à nous en réjouir!
@Alexandra, merci pour la qualité de ton regard!
@Madame Zaza, j'attends la guérison des enfants, et hop, andiamo pour Nîmes!
@Sarah, merci d'aimer terre indienne et de le dire... En fait, plus qu'une psychothérapie, je dirais que c'est le plaisir d'une introspection partagée avec le monde, bien qu'invisible, de la blogosphère.
@Lautreje, et de toutes les nuits!
@Mamou, merci de m'emmener dans ta poche dans tes escapades!
@Princesse des neiges, contente de t'emmener en voyage, lointain. My pleasure!
@Transparences, et tes mots me touchent beaucoup, beaucoup, ainsi que ta présence ici!
@Phène, la tête dans les étoiles et les pieds dans le sol. Amitié!
@Babette! nous écrivions en même temps... Vu ton com que maintenant. Pas facile d'être soi et maman parfois...
RépondreSupprimerJe découvre ton blog par ton commentaire chez Coumarine.
RépondreSupprimerLes deux pastels m'interpellent, en raison du rêve que j'ai fait cette nuit. Un rêve très beau.
Je contemplais le ciel et toutes les étoiles semblaient avoir « du relief », comme si le ciel était en 3D, alors qu'on le voit plutôt comme une toile tendue où seraient cousues les étoiles…
C'était infiniment beau. Très étrange et très lumineux.
Allongé sur le sol je tenais la main d'une femme et je répétais sans cesse : « voilà, c'est ça que je veux ! C'est ça que je veux ! »
Fin de mon bavardage !
@AlainX, merci pour ce très beau partage! Tu as de la chance de faire des rêves initiatiques splendides. En ce moment, je ne fais que des cauchemars (initiatiques eux aussi?). Heureuse de ta visite et partie à la découverte de tes deux blogs, je laisserai un petit message là-bas!
RépondreSupprimerMoi aussi je fais des cauchemars !! :-)
RépondreSupprimerIl ne faut pas s'en inquiéter. Les spécialistes du cerveau disent que 75 % au moins de nos rêves sont des cauchemars. Heureusement qu'on ne se souvient pas de tous…
Il paraît que c'est bon pour notre équilibre psychique !
Donc, Vive les cauchemars !