Il y a du soleil,
qui entre dans la maison,
mis à part des préoccupations futiles,
genre,
j'aime pas ma tête ce matin,
ni les autres jours,
retrouvé de vieilles photos,
je suis bien plus grosse qu'il y a 15 ans,
plus vieille et mon mari aussi,
les garçons entrent dans l'adolescence et sont,
parfois, arrogants,
la petite qui grandit,
qui devra bientôt être scolarisée,
mais,
les écoles qui ferment,
bref, des histoires qui sont,
après tout,
plombantes
et pour vous,
et pour moi,
regardons ce beau présent,
au-delà du miroir et des soucis.
Je disais que le soleil entre par la fenêtre,
les oiseaux chantent,
une petite fille se balance,
sur un hamac coloré qui donne un air vacances à la pièce.
Je joins mes mains,
j'inspire et les relève au-dessus de ma tête,
en expirant, je vais toucher mes pieds (si j'y arrive...)
puis, reculant la jambe droite, mon genou gauche plié en avant,
en expirant je relève le buste vers le ciel,
je recule ma jambe gauche,
mon coccyx touche le ciel,
mon dos s'étire entre mon bassin et ma tête,
j'exécute lentement les mouvements de la salutation au soleil,
appris il y a plus de vingt ans,
je retrouve mon corps,
tente de l'assouplir, de l'alléger.
La pratique du tango argentin m'a montré
à quel point je l'avais abandonné,
l'importance de mes pieds.
Vivre ainsi isolée, développe certaines aptitudes,
mais d'autres s'étiolent,
ainsi,
la féminité,
l'allure extérieure,
qui compte aussi dans celle plus intérieure,
n'est plus autant stimulée.
Apprendre une danse, surtout celle-ci,
me remet en contact avec cette part oubliée.
Un petit court métrage, "histoire de pieds" que j'ai découvert l'automne dernier et que j'ai envie de partager avec vous ici.
C'était prévu, j'attendais le déclic, j'ai remis mon carnet en accès public.
RépondreSupprimerOui la vie citadine ou l'obligation de bosser obligent aussi à faire gaffe aux apparences et à la féminité/ séduction / amour de soi
j'y pense ....parfois....
Merci de tes encouragements, il m'ont dopée
J'ai bien ri avec ce joli court métrage très poétique... (J'y penserai à chaque fois que je mangerai du Titamisu !)
RépondreSupprimerTiens, je vais aller masser mes pieds... Ils en ont bien besoin !
Du questionnement, du pétillant, du joyeux, du nostalgique, la vie en somme... le yoga est le seul exercice que je prend mais il me fait vraiment du bien. Amicalement
RépondreSupprimerC'est vrai ce que tu dis, de l'allure, quand on est isolée. Protégée du regard des autres, on se recroqueville et on l'oublie, celle-là, l'allure. L'image qui me vient en lisant tes mots est celle d'une chrysalide... Belle ouverture.
RépondreSupprimerTon image de chrysalide est tout à fait appropriée. Je n'y avais pas pensé avec ces mots, merci pour cet éclairage Sarah!
SupprimerMais de rien! Des bises!
SupprimerJ'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire de pieds, c'est une belle trouvaille, merci Christiane. Quant à tes quetionnements.... je les partage, même si nos vies sont sensiblement différentes. Nous avons le même âge, qui est entrain de nous rattraper, hélas. Rien n'est plus comme avant, et ce n'est pas toujours facile à accepter. J'ai l'impression de m'être oubliée aussi, pour d'autres raisons, mais le résultat est le même. Le fait d'en prendre conscience est déjà salutaire. Je te souhaite plein épanouissement dans la pratique du tango et du yoga. Amitiés
RépondreSupprimer;-)
SupprimerNous pourrions souffler nos bougies ensemble ici ou là-bas...
C'est un questionnement qui me taraude aussi. Où est passée celle dont j'avais jusqu'à maintenant presque oublié l'existence?
RépondreSupprimerHeureusement, tu as de quoi t'aider à "reprendre corps" et j'en suis heureuse pour toi. Et tu es très belle! qu'on se le dise!
Besitos
;-)
SupprimerGracias....
Besitos!