Je le trouve un peu arrogant,
un peu fier,
un peu solitaire,
un peu hermétique,
ce dromadaire-chameau.
Il avance,
dans ce désert,
ne regarde pas l'étoile.
Peut-être que non après tout...
Il a les yeux fermés,
sait se protéger d'une lumière trop forte,
l'étoile le suit et le guide.
Même lorsqu'il dort,
il connaît le chemin.
Tout dépend comment on le regarde.
"Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux." Marcel Proust
Magnifiques dromadaire & texte !
RépondreSupprimerBises..
ça a toujours l'air un peu snob et dédaigneux les dromadaires. Les chameaux aussi du reste...Ceci mis à part, j'aimerais bien moi fermer les yeux et me laisser guider par une bonne étoile, sans réfléchir, ni me fatiguer.Ton dessin a quelque chose d'hypnotique, je le regarde, j'y reviens et je découvre d'autres éléments, des paysages, des ombres, des montagnes... Magique!
RépondreSupprimerj'aime beaucoup tes précédents billets et oui ..que ce dessin Pause....est magnifique, envoutant
RépondreSupprimerBises
En accord parfait.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerC'est vrai, en accord parfait. Je ne peux résister au désir de poursuivre avec Proust, pour partager ses mots ... même s'il est un peu long ...
Belle journée
« la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature. Cette vie qui en un sens habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l’artiste. Mais ils ne la voient pas, parce qu’ils ne cherchent pas à l’éclaircir. Et ainsi leur passé est encombré d’innombrables clichés qui restent inutiles parce que l’intelligence ne les a pas « développés ». Notre vie ; et aussi la vie des autres car le style pour l’écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision. Il est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients de la différence qualitative qu’il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui s’il n’y avait pas l’art resterait le secret éternel de chacun. Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le notre et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier et autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini, et bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient leur rayon spécial.
Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots, quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute quand nous vivons détournés de nous-mêmes, l’amour-propre, la passion, l’intelligence, et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher entièrement, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. »
Marcel PROUST, Le Temps retrouvé
@Ma zébrée, merci et bises!
RépondreSupprimer@Spiruline, et dire que j'ai vraiment hésité à le publier... C'est donc vraiment un chameau magique, qui voulait se faire connaître!
@Laure en Vercors, oui.
@Evelyne, ;-)
@Zenondelle,
merci pour ce très beau passage du "temps retrouvé". A méditer...