Sur la colline, mer de brouillard, 8h00 |
Chère hirondelle,
Cela fait longtemps que je ne t'ai vue par ici.
Je regarde le ciel.
Est-ce que le temps du grand voyage est arrivé?
J'aurais pu t'écrire de là-bas,
tout au bout de l'horizon,
là où le ciel et l'eau se rejoignent.
Comme c'est beau!
Rentrer chez soi en larmes,
cela ne se fait pas, je sais,
surtout lorsqu'on habite un si bel endroit,
et que tout va pour le mieux, hein, dit?
Mais toi, de là-haut, tu ne t'étonnes pas,
tu connais les turbulences,
tu sais bien que le paysage peut être somptueux,
mais que parfois, et malgré cela,
la route est difficile.
L'océan m'a montré deux ou trois choses de moi,
que j'avais oubliées.
Un peu comme ces coquillages
que l'eau vivante laisse en héritage,
au temps de la marée basse.
Je ne sais pas comment se déroulera l'automne,
puis l'hiver.
Je me suis remise au travail,
je peins.
Je ne vois pas bien ce que je pourrais faire d'autre,
puisque la nostalgie est mon maître,
j'accepte d'être ainsi,
tendue vers un désir lointain,
en quête,
un être éperdument voyageur.
J'aime te lire, tu le sais, même si parfois ta nostalgie, la tristesse latente derrière tes propos me laisse un peu empruntée pour commenter. Là, j'aimerais simplement partir en balade avec toi sous ce beau soleil d'automne, t'écouter, rire avec toi et finir la journée en buvant du thé, en nous disant que finalement tout ne va pas si mal...
RépondreSupprimerSpiruline
http://regardevoir.blogspot.com
Et tu nous as trouvés sur ton chemin...
RépondreSupprimerDe la douceur en cette fin d'après-midi.
RépondreSupprimerA bientôt.
c'est un beau voyage que cette mer de brouillard sur tes pensées.
RépondreSupprimer@Spiruline, j'ai bien conscience de cette difficulté que tu évoques... Pour moi, la nostalgie a sa place comme le reste des sentiments du quotidien: petites et grandes joies, colères, tristesses, admirations, émerveillements. Surtout, pas l'indifférence. Merci pour cette belle proposition de balade. Je crois en effet que cela m'aurait fait du bien et il paraît que je suis plutôt d'une compagnie agréable et drôle... dans la "vraie" vie d'une nature assez joyeuse finalement. L'écriture me permet d'exprimer des choses qui sont tout au fond d'une zone "sous-marine". Mais nous allons certainement nous rencontrer pour cette balade, des rires, des histoires à se raconter et oui, un thé chaud au retour. BIses+++
RépondreSupprimer@Sarah, exactement, car vous comptez plus que vous ne pouvez l'imaginer...
@Evelyne, bienvenue, je suis contente de trouver tes mots ici. J'aime beaucoup ton espace alors... à bientôt!
@Lautreje, c'est beau la mer de brouillard, ne l'oublions pas et merci d'apprécier ce voyage. Au bout de la mer de brouillard, tu vois là-bas, il y a l'océan, et finalement,il n'est pas si loin... Bientôt, j'y retourne!
Nous sommes tous des voyageurs, christiane; seul compte le voyage, pas le but, mais la route qu'on suit; si on s'asseoit , on fait du sur-place,or, derrière le tournant, la côte raide, il y a l'inconnu. bonne journée à la voyageuse immobile...............
RépondreSupprimerLe travail s'est remis à toi, je suis contente, tu te retrouves ou tu sais où te chercher peut être.
RépondreSupprimerJ'ai lu cette lettre comme si elle m'était destinée et cela m'a beaucoup troublée. Comme cela arrive souvent chez toi. Et c'est doux.
Cette nostalgie qui nous plombe et nous inspire à la fois...... oui, c'est lourd parfois, et léger le lendemain.... A bientôt...
RépondreSupprimerje t'imagine en train de peindre ...
RépondreSupprimeret là doit commencer toute la magie, ta magie ...
juste l'instant avant le premier coup de pinceau ...
"alors tout comme l'oiseau,
tu ne seras plus qu'un trait inscrit
dans l'espace "
"Je comprends tes regrets,
tout au fond de moi j'en reçois la résonance;
mais je puis t'assurer que tu n'as fait que suivre le chemin.
Si ton instinct te donne la mesure de ton incapacité,
il te faudra le suivre
je te dirai même le subir.
Avant toi mes mains,
mon souffle
furent bien souvent impuissants.
Aller plus loin serait semer du blé aux parvis des cathédrales; et sa promesse de vie piétinée par une foule aveugle.
Il te faudra semer où naîtra la moisson.
Tout le reste n'est que vanité
y compris tes regrets mon fils."
Pietro Hartiss
Des bises de belle journée ...
La photo reflète à merveille ton paysage intérieur... Amicalement
RépondreSupprimerJ'ai d'abord hésité à poser mes mots tellement ce message me semblait personnel et puis, hier j'ai enfin écrit un message qui s'est effacer tout seul...?? aujourd'hui, mon humeur est différente mais cette brume chez toi me semble familière, c'est celle que j'aime au départ de chez moi les petits matins d'hiver. cette brume qui me semble tours abriter des fées... cette brume qui annonce des aurores roses. Bonne fin de semaine à toi, je suis heureuse que tu reprennes tes pinceaux toi qui en fait sortir tant de magie.
RépondreSupprimer@Anne, ne rien faire, c'est aussi faire. S'asseoir, rester immobile et réussir son plus beau voyage...
RépondreSupprimer@Lune, oui, je sais un peu plus le lieu, le début du chemin. Reste à débroussailler. Contente de retrouver tes mots ici!
@Papillon, c'est cela même, une nostalgie qui est le moteur et le frein. A bientôt.
@Mamou, c'est beau de m'imaginer comme cela, mais cette remise en route n'est pas tout à fait aussi légère que cette belle image d'un oiseau dans l'espace. Je médite tes mots... et en prend de la graine! Bises+++
@Phène, merci de l'avoir remarqué, je ne le savais pas en la publiant.
@Brizou, merci d'avoir pris le temps de lire plusieurs fois, de rencontrer ces mots déposés tel jour, qui ne seraient plus les mêmes aujourd'hui.
J'ai reçu des courriers sur ma boîte email, plusieurs personnes ne parviennent pas à publier de commentaire. J'ai lu chez AlainX du blog "j'en rêve encore" que cela peut venir du navigateur utilisé. Internet explorer pose des problèmes, pas Firefox, je n'y connais rien alors...
J'ai mis un temps fou à découvrir que c'était Explorer qui "avalait" mes commentaires...désespérée, j'avais arrêté d'en écrire, espérant qu'un jour cela s'arrange. Puis, par hasard, j'ai découvert, un soir de belle lune, qu'avec Firefox, ÇA MARCHE!
RépondreSupprimerElle raconte bien l'hirondelle qui passe au dessus de chez moi pour des terres plus africaines. Mélancolie et beauté de ton texte.
Je partirais bien en balade avec toi sur cet océan de brumes !
RépondreSupprimerSi beau de s'adresser directement à l'hirondelle ... On vous sent alors sous la protection de son aile, à passer les saisons ...
RépondreSupprimerje ne suis pas sur Firefox...
RépondreSupprimerj'ai pleuré en voyant mes hirondelles partir
si jolies
les revoir un jour
revenez
je t'en prie
reviens !
La nostalgie, sentiment que je connais bien. Elle est ici si délicatement évoquée par tes mots... Beaucoup de douceur aussi. Un très joli texte que j'aime beaucoup. Merci.
RépondreSupprimerUne douce promenade chez toi grâce à ton empreinte laissée chez moi. Tellement de choses en commun...A très bientôt
RépondreSupprimerAccepter, tout est là..
RépondreSupprimerEt nostalgie, tristesse, ne sont pas absence de joie, de jouissance & d'énergie solaire; loin de là.
Si tu repasses, fais-moi signe, veux-tu ?
c'est beau la brume!
RépondreSupprimer