mardi 2 août 2011

Plonger


































Attendre,
que les baigneurs quittent l'endroit.
Petit à petit,
le bassin se vide.
L'heure de la fermeture approche.
Mettre mes lunettes,
celles qui vont me permettre de nager,
les yeux bien ouverts,
brasse coulée,
fluide.
Mon corps embrasse la surface de l'eau,
sentir sa résistance dans les bras,
les jambes,
tendues,
comme celles des danseurs,
jusqu'au  bout des orteils.
Je traverse le bassin,
plusieurs fois,
trouve mon rythme,
mon souffle.
Vingt minutes,
il me reste vingt petites minutes.
A la fin des longueurs,
se mettre sur le dos,
le bleu de l'eau,
le bleu du ciel,
respirer,
voir mes pieds,
la rondeur de mes seins
recouverts de jolis frous-frous,
oublier la météo qui dit que le soleil partira bientôt,
voir un papillon blanc voler au-dessus de l'eau.
Puis,
plonger,
admirer le fond,
bleu,
avec les rayons du soleil qui scintillent ça et là...
"mesdames et messieurs,
la piscine municipale va fermer ses portes,
veuillez s'il vous plaît regagner le vestiaire".

13 commentaires:

  1. ah oui!
    c'est quand la piscine se vide, qu'on peut vraiment en profiter
    Plus de cris, juste la coulée de l'eau sur le corps
    Tout comme tu dis...
    C'est amusant, en te lisant je me sentais dans la piscine, c'est exactement ça!

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  2. Et après, dis, que va faire l'héroïne?" ai-je envie de demander.
    J'adore ton texte, ta façon d'écrire et de décrire ces instants , somme toute banals, qui deviennent aussi beaux sous ta plume que des romans.

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  3. Ça me fait penser à un billet de Lune, il y a longtemps... Et ça me donne très envie de nager!

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  4. Mon activité de ce midi , un moment de détente et je l'espére de calme ... mais à priori avec les vacances, il y aura peu de monde..

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  5. étreindre le bleu encore une fois...
    j'y étais, pas loin de toi !

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  6. C'est beau, c'est frais et fluide comme l'eau... on a très envie de plonger avec toi mais... on gâcherait ce moment! merci de cet instant de fraîcheur Christiane et belle journée à toi!

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  7. Une Hirondelle...3 août 2011 à 17:29

    Alors tu nages...Tu sas nager...Comme les poissons lune...

    Moi j ne sais pas...j'ai eu peur enfant quand on m'y a jetée sauvagement dans cette eau de piscine qui sentait affreusement "mauvais"!Je devais apprendre me disait on et c'est comme cela que l'on apprend!!!

    Je n'ai jamais appris!Et j'ai toujours autant peur des piscines!

    Mais je vole,je vole au dessus des ruisseaux,des cascades e cela j'adore!Je trempe mais petit pieds,mes mains,je patauge quoi je barbotte avec Iris & Cybèle!
    Aujourd'hui tiens j'ai cueilli des myrtilles et des framboises!

    Et j'ai découvert là O une jeune cahtte dns un e vieille grange au milieu des bois avec ses chatons...J'étais un peu inquiète pour elle alors à chacune de mes balades je lui portaisun peu à manger...Et là j'ai rencontré le Mr de la grange,j'ai eu si peur qu'il me "gronde" (douleurs et peurs d'enfance!) et là oh j'ai découvert un homme doux,aimant les chats,la vie et la respectant!Et alors il m'a raconté que cela faisait deux ans qu'il la nourrisait,pouvait la caresser un peu,malheureusement dans cet environnement souvent les chatons disparaissaient...

    Et que m^me à l'hiver il montait,à pieds du village! Alors waouh j'étais heureuse d'entendre dire cela...!

    Dis moi c'est comment chez toi...C'est bô...c'est O...C'est isolé...C'est magique...Et l'hiver est il froid très froid...

    Oh je te demande cela parce que la petite Hirondelle vole depuis tant d'années à la recherche de sa terre,de son lieu de vie où poser ses ailes fatiguées...Mais elle volait vers le sud de l'Ardèche,le soleil,la douceur...Mais tous veulent aller l bs et la petite Hirondelle n'a pas assez d'argent pour y acheter une grande terre loin de la ville....

    Et là elle a vu un joli lieu avec une très très grande terre mais sur le plateau ardéchois là où les hivers sont un peu rudes....Alors elle est un peu perdue mais au fond elle se demande si là ce ne sera pas plus vrai,plus sauvage,plus grandiose et est ce qu'elle ne saura pas apprivoiser l'hiver?

    Elle y retrouvera sans doute ses sensations de toute petite Hirondelle dans les Hautes Alpes avant de migrer pour tant d'années dans cette plaine qui l'ont peut être alourdie,et quand elle monte chaque jour là haut en Belledonne l'été c'est magique...Alors pourquoi cette peur...Peut être ce qu'en disent le autres...D'avoir très froid...

    Et bien voilà ce que m'a inspirée ta nage ! C'est étrange mais c'est ainsi,j'avais envie de t'écrire tout cela alors je l'ai "fée"...

    Je te souhaite une belle soirée sur ta colline...Et du soleil bleu tout plein ton coeur...

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  8. Merci à celle qui sublime l'eau javellisée des piscines, pour m'entraîner dans ce voyage étrange et profond dans l'eau primitive.
    Je vais à la piscine quand il pleut légèrement, les bassins se vident alors, c'est enfin agréable.

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  9. @Une hirondelle, c'est terrifiant, en effet, d'apprendre la joie de l'eau de cette façon. Je comprends pourquoi, pour toi et certaines personnes, l'eau des piscines est devenue source d'angoisse! J'ai vu, il y a quelques temps dans une émission TV, une femme de plus de 50 ans qui cherchait à se familiariser avec l'eau, qui avait peur comme toi, probablement la même mauvaise expérience de départ. Petit à petit, elle y est arrivée parce qu'elle était motivée par un projet (ramer avec d'autre femmes). C'était beau... Merci pour ton récit, hirondelle qui vole à la rencontre d'un monde encore sauvage et qui nous le raconte parfois. Pour répondre à ta question, je vis sur une colline isolée en Bourgogne. Je voulais vivre dans le sud de l'Italie (pour la chaleur et les oliviers...), mais j'ai rencontré mon mari et je l'ai rejoint ici. C'est beau, pas très loin de petites villes, donc isolé mais pas perdu. Si je vivais seule, je ne pourrai pas assumer cette vie-là, trop de choses "pratiques" de la maison qui sont faites par mon mari, des problèmes que je ne saurai régler seule... Je dis souvent aux personnes qui veulent quitter les villes, qui ont peur d'avoir froid, que ce n'est pas le froid qui est difficile, mais l'isolement. Ici, on est juste face à soi-même. Peut-être trouver un lieu de location d'abord, pour tester ce genre de vie qui fait rêver mais qui a son lot de difficultés.

    @Toutes, contente d'avoir su partager avec vous le côté "positif" de la nage en eau javellisée (comme le dit si bien Anne...), d'avoir donné envie peut-être à certain(e)s d'y aller (?). Je n'avais pas lu le texte de Lune, si elle passe par là, elle pourra me donner le lien. Je me souviens d'un passage dans un livre écrit en anglais "copper woman", des femmes d'une société matriarcale indienne de Vancouver, et un rite d'initiation avec une nage dans les profondeurs de l'eau d'une rivière. Lorsque je nage, je pense souvent à ce texte.

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  10. En apesanteur dans le bleu et quelle sensualité à travers tes lignes! L'eau, j'aime aussi mais que ça me barbe de faire des longueurs dans une piscine. J'ai trouvé la parade, le lac, un peu frais mardi soir mais si vivifiant, et pas d'heure de fermeture. J'en suis ressortie toute régénérée.Bises belle naïade!
    Spiruline
    http://regardevoir.blogspot.com

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  11. @Spiruline, ah le lac! il me manque celui-là.... pour les longueurs, la piscine c'est bien, pour le plaisir de la nage, l'eau du lac c'est mieux, bien d'accord avec toi. Tiens, tu nous as motivée à aller nous baigner à "la sauvage" voir billet suivant! Bises+++

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  12. Bien bel endroit ici aux atmosphères qui touchent (suis passée par chez papillon). Idem pour la pistoche, chez moi au village personne, bien souvent, vers 13h, joie de la beauté d'un bassin bleu et calme où tout dire avec le corps, l'esprit flottant.

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  13. @Bienvenue Laure. Je suis passée chez toi et... JE RECOMMANDE!!!! A+

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